L'HISTOIRE DES AFRO-ANTILLAIS EN FRANCE.
La France noire est une longue Histoire qui commence au VXIIe siècle au moment du Code noir et traverse trois siècles d'histoire de France. Trois siècles de présences caribéennes et africaines dans l'hexagone.
Ces présences ont contribué à bâtir l'histoire politique, culturelle militaire artistique et économique de pays et de la République.
Une exposition ( devant les grilles des Buttes Chaumont, Paris) raconte l'histoire oubliée, montre les traces et les nombreuses images ; elle en souligne toutes les contradictions, du temps des esclaves à celui de la citoyenneté.
L'exposition traverse les différentes générations et met en exergue les moments de ruptures et de basculements dans l'histoire des ces présences. Les deux premières étapes s'attachent aux présences anciennes et au moment charnière que constitue la Révolution française (1789), ainsi que l'abolition de l'esclavage en 1848.
Commence alors le « temps des pionniers » et celui de la constitution de l'empire colonial français qui voient arriver en France étudiants, élus, « zoo humains ». Avec la Première Guerre mondiale (1914-1918) et les années 20, on entre dans une nouvelle dynamique. Les Afro-antillais répondent à l'appel de l'Empire lors du conflit et décident de s'installer en France à la sortie de celui-ci, aux côtés de nombreux Afro-américains.
Alors que la crise économique est mondiale, et que la crise politique frappe l'Europe, les années 30 verront émerger une nouvelle génération d'intellectuelles noirs.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les troupes africaines contribuent à libérer la France et nombre de travailleurs participent dans les années 50-60 à la reconstruction du pays.
Une nouvelle génération émerge avec les indépendances africaines avec la mise en place du Bumidom dans les départements d'outre-mer, préfigurant une croissance démographique sans précédent.
Les trois dernières décennies (1980 – 2010) vont voir émerger la « question noire » et les débats autour de la place des Afro-Antillais dans la société française, dont la marche de 1998 reste un moment majeur.
Etre « Noir » en France, quel que soit le pays, la colonie, ou le département d'origine, c'est s'inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de rêves et d'échecs, mais aussi s'inscrire dans ces identités multiples qui sont parties intégrantes de la France du XXIe siècle